• Dieudo et Gaccio parlent de Zemmour

     


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  • Groland baisse son froc :

     

    Avant :

     

    Après :


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  • The French "Doctor"

    Pourquoi Bernard Kouchner a-t-il menacé Michel Collon d'un procès avant de reculer ? Que vaut son image humanitaire ? Y a-t-il, y aura-t-il d'autres Bernard Kouchner ? Une interview vidéo pour approfondir le débat. En deux morceaux qui forment un tout, avec à la fin quelques références de livres et de vidéos liées au sujet.


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  • Propagande : il suffit de bien regarder l'affiche pour déjà se faire une idée du contenu du film...

     

    Deux films viennent de se succéder à l’affiche des salles françaises qui racontent la seconde guerre mondiale sous un jour inédit. Avec Liberté, Tony Gatlif raconte la persécution dont le peuple rom à été la victime pendant cet épisode sombre de l’histoire. La démarche était autant sincère que nécessaire tant les roms sont des victimes presque snobées par les historiens. Roselyne Bosch raconte elle un fait historique qui appartient à la mémoire collective de la France, qui est raconté dans les manuels d’Histoire à l’école. La Rafle du Vélodrome d’Hiver, si de nombreux témoignages ont été collectés, elle était jusqu’ici invisible, dans le sens où aucune image d’archive n’existe ou n’a été montrée. La sincérité de la démarche de la réalisatrice ne fait pas le moindre doute non plus, sauf que les bons sentiments l’emportent et détournent tous les enjeux présupposés par l’existence de ce film.

    L’ex-journaliste livre un scénario très largement documenté, s’est appuyé sur les récits de quelques survivants de cette rafle. Si cet effort est heureux et louable, le fait qu’il ne soit qu’au bénéfice d’une dramatisation excessive et impudique, confine au gâchis. Roselyne Bosch, n’est pas historienne, sans doute pas très proche des faits qu’elle raconte, mais seulement intéressée. C’est là une chose que de s’intéresser à un évènement historique sensible, c’en est une autre de chercher à en comprendre les ressorts, à prendre un recul qui est attendu plus de 60 ans après les faits. Au lieu de ça, Roselyne Bosch caricature l’Histoire avec des personnages qui sont tous des stéréotypes, que ce soit dans sa manière de représenter les personnages historiques (Hitler, Pétain etc.), ou dans sa façon de caractériser des héros et anti-héros typiques, voir schématiques (la famille juive idéale, fière et courageuse, la nationaliste antisémite, le juif communiste etc., la liste est longue).

    Roselyne Bosch organise un véritable chantage à l’émotion. Les situations, les rapports entre les personnages, sont mièvres et racoleurs. Roselyne Bosch s’est certes documenté, mais son film n’a qu’une ambition émotionnelle. Il s’agit pour elle d’agiter la corde sensible pour émouvoir. Le film est conçu pour faire pleurer dans les chaumières, et certainement pas dans un objectif de témoignage. Qu’apprend t’on en regardant La Rafle ? Que la France étaient jolie avant la Guerre ? Que les Allemands étaient méchants ? Que des français étaient complaisants et d’autres courageux ? Que les juifs étaient gentils et fiers ? Que des personnes humbles et ordinaires avaient de la compassion pour les opprimés ?

    Et quel est l’intérêt par ailleurs ? Roselyne Bosch cherche t’elle à comprendre ce qui a conduit les uns et les autres à se comporter comme ils l’ont fait ? Non, elle préfère verser dans le drame moraliste et manichéen, où il est facile de se prendre de compassion pour les gentils persécutés. Avec La Rafle, Roselyne Bosch raconte l’histoire sans prendre de risque, en l’édulcorant comme il faut pour que rien ne soit compliqué et soit sujet à discussion et réflexion. Elle livre clé en main un film où tout est cadré, où les bons sont bons, les méchants très méchants, et où il n’y a pas de place pour les questions, l’introspection et l’intelligence.
    Certes la reconstitution est spectaculaire, d’autant qu’elle est inédite, mais il y a aussi une gêne à considérer La Rafle comme un spectacle. Il y a de la gêne à faire preuve de démagogie, de complaisance, de simplifier l’Histoire, au profit de larmes que l’on nous force à tirer. Le film est détestable pour toutes ces raisons.

    La Rafle est un film pour se donner bonne conscience, dont l’intérêt pédagogique est inférieur aux leçons d’Histoire selon Alain Decaux. Rien ne légitime l’idée que ce film soit défendable car il serait nécessaire. Il serait une oeuvre importante s’il était réfléchit et honnête alors qu’il s’agit surtout d’un film calibré. La faute incombe vraiment à Roselyne Bosch, car c’est elle qui se montre coupable de tous ces excès et incompétente dans sa représentation de l’Histoire. La réalisatrice est incapable de mesure et de justesse, quand d’autres, de Spielberg à Benigni dont les démarches ont pu être discutées aussi, ont eux trouvé un équilibre dans leurs révérences à l’Histoire.

    Quelques semaines avant La Rafle, Tony Gatlif sortait donc sur les écrans Liberté, et lui aussi a trouvé un équilibre dans son hommage. Son film exploite pourtant quelques ficelles semblables, s’appuie lui aussi sur un casting prestigieux qui donne du poids à chaque personnage. Mais dans Liberté, Tony Gatlif n’insiste jamais lourdement sur chacune de ses intentions, montre des personnages plus complexes qu’ils ne laissent paraître. Son film est beau, plein de vie, digne et bien plus nécessaire que cette Rafle bien pensante et pitoyable.

    Benoît Thevenin

    PS : Il y a quand même quelque chose de bien dans La Rafle, ou plutôt quelqu’un, un visage nouveau qu’il sera intéressant de revoir. Raphaëlle Agogué fait très bonne impression et arrive à voler la vedette aux vedettes…


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  • N'oublie pas ta Finkysérie sur ARTE

    Pizza à Auschwitz

    Pizza à
 Auschwitz

    • Genre : Documentaire - Culture Infos
    • Pays : Israël
    • Nationalité : israélien
    • Date de sortie : 2008
    • Durée : 1h05

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  • Rien à faire...

    Hervé de Charette, dont on verra l’échange avec Kouchner dans la vidéo ci-dessous, intervenait dans le cadre des questions au gouvernement, à l’Assemblée Nationale.

    Israël persécute depuis des décennies le peuple palestinien, et l’Union européenne pas plus que la France et son French Doctor de ministre ne font rien pour s’y opposer. « Rien, rien et encore rien », a martelé Charette, dont l’intervention avait le grand mérite d’être simple et claire.

    Décontenancé, le ministre des Affaires étrangères Kouchner s’est alors trouvé obligé de reconnaître que Charette disait bien la vérité sur tous les crimes israéliens dénoncés (colonisation, étranglement de Gaza, enfermement sans jugement de milliers de Palestiniens, judaïsation illégale de Jérusalem. Pour en conclure, et on retrouvait à cet instant le vrai Kouchner, … qu’il n’y avait rien à y faire. Mais si, comme Kouchner vient d’en apporter la preuve en public, nos gouvernants ont bien l’intention de laisser le massacre se poursuivre, nous, simples citoyens, avons l’obligation de porter assistance à peuple en danger.


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  • Le sionisme et la carte de l’Holocauste par Norman D. Finklestein


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  • Quand la flotte israélienne fait la loi en Méditerranée

    La flotte israélienne a le droit, comme tout autre flotte, de naviguer en Méditerranée en dehors des eaux territoriales des Etats riverains. Mais s’attaquer à des navires civils parfaitement identifiés, ce qu’elle a fait à quatre reprises au cours des derniers mois, c’est un acte de piraterie qui relève des tribunaux maritimes. Israël viole ouvertement la convention des Nations Unies disant que « les eaux internationales sont réservées à des buts pacifiques ».

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 3h du matin, le SPIRIT OF HUMANITY, un bateau se dirigeant vers Gaza avec des fournitures médicales pour les hôpitaux, a été encerclé par cinq navires de guerre israéliens à 100 miles de la côte. À son bord se trouvent des médecins, des journalistes, des militants des droits de l’homme et plusieurs membres de Parlements européens, au total 36 passagers de 17 nations différentes. Un navire lui a coupé la route et a exigé par radio qu’il fasse demi-tour, sinon a-t-il dit « Nous ouvrons le feu ». Le capitaine du bateau lui ayant demandé s’il avait conscience que le fait de tirer sur des civils sans défense est un crime de guerre, il a répondu qu’il était prêt à utiliser « tous les moyens » pour l’arrêter.

    Face à cette attitude menaçante, et dans la crainte que son bateau soit envoyé par le fond, le capitaine a décidé de faire demi-tour. Le SPIRIT OF HUMANITY vogue à nouveau vers Larnaca. Sa crainte était justifiée, car lors d’une tentative précédente, le DIGNITY, un autre bateau du mouvement Free Gaza qui transportait lui aussi des médecins et du matériel médical à destination de Gaza, avait subi une violente attaque de la flotte israélienne. À l’aube du mardi 30 décembre, un croiseur israélien avait éperonné son bateau, dans les eaux internationales. Ni le bateau ni ses passagers ni l’équipage ne constituaient un quelconque danger pour l’Etat d’Israël, dont le gouvernement israélien avait été averti la veille par les organisateurs. Le bateau a cependant été percuté violemment sans aucun avertissement, le but étant de le rendre inutilisable, sans aucun égard pour la vie des seize passagers qui se trouvaient à bord.

    Le gouvernement libanais a offert son assistance au DIGNITY et l’a autorisé à rejoindre le port de Tyr, ce qu’il a pu faire par ses propres moyens, malgré de sérieuses détériorations mécaniques. Le lendemain, l’inspection de la coque a montré que le bateau avait résisté au choc parce qu’il avait une solide charpente de bois. Un bateau en polyester aurait immédiatement coulé. Cette agression a beaucoup ému la population libanaise. Le premier janvier, les passagers du DIGNITY ont été reçus par le Président du Liban qui les a remerciés pour leur acte courageux.

    Trois journalistes de la chaîne Al Jazeera qui se trouvaient à bord ont transmis les images de l’expédition en direct depuis le départ de Larnaca jusqu’à l’arrivée dans le port de Tyr. Ils ont évidemment filmé l’abordage. On voit arriver ces gros navires de guerre à toute vitesse. On entend les Israéliens traiter les passagers de terroristes en les menaçant de mort s’ils ne faisaient pas immédiatement demi-tour. Si les trois journalistes n’avaient pas été là, les Israéliens auraient pu faire croire à un simple accident.

    Un autre journaliste se trouvait à bord : C’était l’Américain Karl Penhaul, de la chaîne CNN. Il a rendu compte de l’événement en direct, au moment même où les téléspectateurs entendaient les déclarations du porte-parole israélien, qui prétendait que le bateau avait été simplement éraflé parce que son capitaine avait fait une fausse manœuvre. Ce grossier mensonge a été mis en évidence.

    Peu avant le départ du SPIRIT OF HUMANITY, les autorités chypriotes ont informé le mouvement Free Gaza que le gouvernement israélien avait officiellement contacté leur ambassade de Tel Aviv, et ont prévenu qu’ils se sentaient « en droit d’utiliser tous les moyens disponibles » pour empêcher par la force le bateau d’arriver à Gaza. À la demande du capitaine du bateau, les autorités chypriotes ont inspecté le bateau avant son départ pour certifier qu’il ne transportait que des fournitures médicales. Depuis la Californie, Paul Larudee, responsable de Free Gaza, a téléphoné à Mark Regev, le porte-parole du Premier ministre israélien. Il lui a demandé : « Pouvez-vous m’assurer qu’Israël n’endommagera pas le bateau et ne l’empêchera pas d’arriver à Gaza ? » La réponse est : « Je peux vous assurer qu’Israël respectera les lois internationales ». Encore un mensonge.

    Les membres de l’Union pour la Méditerranée : France, Italie, Grèce, Algérie, Egypte, etc. accepteront-ils encore longtemps qu’Israël impose sa loi dans les eaux internationales dont ils sont riverains ?


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  • Un procès contre l’Etat hébreu devant un tribunal israélien

     

    Des parents américains poursuivent l’Etat hébreu pour le meurtre de leur fille Rachel le 16 mars 2003 par l’Armée israélienne dans la Bande de Gaza. Le procès s’est ouvert le 10 mars 2010 devant le tribunal d’Haïfa. 

    Rachel Corrie, 23 ans, était membre d’ISM, International Solidarity Movement, une organisation non violente qui s’oppose à l’occupation de Gaza et de la Cisjordanie par Israël. Elle est morte écrasée par un bulldozer de l’Armée israélienne alors qu’elle s’opposait avec ses camarades à la démolition d’une maison à Rafah. Ses parents et sa sœur, Sarah Corrie Simpson, assistent au procès, ainsi que le consul général des Etats-Unis. Plusieurs associations des droits de l’homme sont également représentées.<o:p></o:p>

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    La sœur de la victime parle<o:p></o:p>

    Akiva Eldar a interrogé Sarah Corrie Simpson pour le journal Haaretz. Dans ce reportage, elle dit que les autorités américaines ont encouragé sa famille à engager des poursuites contre l’Etat hébreu. Elle réfute l’affirmation de l’Armée israélienne selon laquelle Rachel et ses camarades étaient dans une zone de combat. Tous les témoins s’accordent sur le fait qu’aucun coup de feu n’a été tiré. Mais de toute façon, dit-elle, l’Armée doit protéger les civils.<o:p></o:p>

    Sarah explique au journaliste que Rachel était montée sur un tas de déblais pour être sûre que le conducteur du bulldozer la voyait. Mais comme il continuait d’avancer, elle a essayé de fuir, puis elle a trébuché et elle est tombée. « Le bulldozer a continué d’avancer, avec la lame en position basse, en poussant des décombres sur le corps de Rachel. Il ne s’est arrêté que lorsque le corps était sous la cabine. » <o:p></o:p>

    C’est l’attentat du 11 septembre 2001 qui a poussé Rachel dans l’action politique. Elle voulait savoir ce qui se passe dans le monde, spécialement au Moyen-Orient. Elle a étudié l’arabe et a commencé à rencontrer des activistes pour la paix, parmi lesquels d’anciens soldats israéliens. Elle voulait comprendre quel rôle jouait son pays au Moyen-Orient. <o:p></o:p>

    « Notre vie a changé aussitôt après la mort de Rachel » dit Sarah. Son père a quitté son travail ; elle-même a consacré tous ses efforts à faire reconnaître la responsabilité de l’armée israélienne dans la mort de sa sœur.Son but est de s’assurer « que rien de tel n’arrivera plus jamais à un civil, qu’il soit israélien, palestinien ou de tout autre nationalité ».<o:p></o:p>

    Les autorités américaines ne croient pas aux conclusions de l’enquête de la police militaire israélienne. Sarah dit que des preuves matérielles n’ont pas été communiquées à la famille. « Alors qu’ils avaient six heures d’enregistrement vidéo, ma famille n’a reçu que 14 minutes d’un enregistrement de mauvaise qualité en noir et blanc. »<o:p></o:p>

    Le journaliste lui demande enfin si elle voudrait rencontrer le conducteur du bulldozer. « Oui je le voudrais. Pour pouvoir revenir dans un état normal, j’ai besoin d’entendre directement de lui ce qui s’est passé ce jour-là, et ce qu’il ressent maintenant. Je voudrais aussi qu’il entende, et peut-être qu’il comprenne, l’impact que ce drame a eu sur ma vie et sur celle de ma famille. Il est important qu’il y ait une véritable investigation. Mais finalement, le plus important, ce serait une confrontation de ma famille avec l’homme qui a tué Rachel, bien que ce soit la chose la plus difficile et la plus douloureuse que je puisse imaginer. Mais le gouvernement israélien ne dévoilera pas son nom. » <o:p></o:p>

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    Des fautes graves du médecin légiste<o:p></o:p>

    Le 14 mars 2010, le tribunal a entendu le Dr. Yehuda Hiss, ancien directeur de l’institut médico-légal qui a pratiqué l’autopsie de Rachel Corrie sur la demande de l’Armée israélienne. Le Dr. Hiss a reconnu avoir violé une ordonnance du tribunal israélien qui exigeait qu’un représentant de l’Ambassade des Etats-Unis soit présent pendant l’autopsie. Il a déclaré aussi qu’il avait pour règle de n’admettre à une autopsie aucune personne qui ne serait pas médecin ou biologiste. Il a dit qu’il avait parlé par téléphone avec l’Ambassade des Etats-Unis après avoir reçu l’ordonnance du tribunal, que l’Ambassade lui avait dit qu’elle n’enverrait pas de représentant, et qu’elle lui avait dit que la famille Corrie était d’accord pour qu’on fasse l’autopsie. Le Dr. Hiss a reconnu qu’il n’y avait dans ses archives aucun enregistrement de cette conversation. L’ambassade des Etats-Unis a répété à la famille que ce n’était pas ce qui avait été dit au téléphone.<o:p></o:p>

    Le Dr. Hiss a révélé qu’il avait conservé des échantillons du corps de Rachel pour des examens histologiques sans en informer la famille. Il a admis qu’il n’avait pas demandé à la famille le droit d’inhumer ces échantillons, qu’ils avaient peut-être été inhumés avec le reste du corps, mais que ce n’était pas certain. C’était la première fois que la famille apprenait que des échantillons du corps de Rachel avaient été conservés à l’institut médico-légal. La famille engagera des poursuites contre le Dr. Hiss.<o:p></o:p>

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    Des pressions sur un témoin<o:p></o:p>

    Le 15 mars 2010, le tribunal a entendu Madame Alice Coy, infirmière, citoyenne britannique, témoin oculaire de la mort de Rachel Simpson. C’est seul témoignage au cours de cette audience. Auparavant, la défense avait essayé de prouver, contrairement à tous les témoignages oculaires, que l’Armée n’avait aucune intention de démolir des maisons dans la zone où Sarah a été tuée.<o:p></o:p>

    Quand Madame Coy avait été interrogée par l’Armée israélienne le 1er avril au sujet du meurtre de Rachel, le soldat qui conduisait l’interrogatoire avait refusé d’enregistrer son témoignage. Elle l’a répété au tribunal :<o:p></o:p>

    • Elle croyait que les bulldozers se préparaient à détruire des maisons de civils, parce que l’Armée, les semaines et les jours précédents, avait déjà détruit des maisons dans le corridor de Philadelphie, et qu’elle avait commencé le jour même à démolir une autre maison. <o:p></o:p>
    • Elle avait parlé avec de nombreuses familles palestiniennes habitant la zone où Rachel a été tuée, dont les maisons ont été démolies par l’Armée israélienne.<o:p></o:p>
    • Elle croyait que le conducteur du bulldozer qui a tué Rachel pouvait la voir.<o:p></o:p>
    • Elle lui a expliqué son travail avec ISM pour promouvoir la paix dans la région.<o:p></o:p>

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    En fait, la maison que Rachel protégeait, celle du Dr. Samir Nasrallah, a été détruite un peu plus tard la même année.<o:p></o:p>

    Entre 2000 et 2004, l’Armée israélienne a démoli 2 500 maisons dans la Bande de Gaza, dont les deux tiers à Rafah, et plus particulièrement près de la frontière égyptienne, dans le "Corridor Philadelphie", la zone où Rachel a été tuée. Cette opération a laissé 16 000 personnes sans abri. <o:p></o:p>

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    Des négligences de la police militaire<o:p></o:p>

    Le 17 mars, un membre de la police militaire israélienne ayant enquêté sur la mort de Rachel est venu à la barre des témoins. Il a déclaré qu’il n’avait jamais inspecté le lieu du meurtre, et qu’il ne s’était jamais assis à la place du conducteur du bulldozer afin de voir par lui-même quel était son champ de vision. Il a admis que le règlement de l’Armée dit expressément que le bulldozer D9 ne doit pas être utilisé avec des civils à proximité. Il n’a pas demandé au conducteur s’il connaissait cet article du règlement.<o:p></o:p>

    Il a déclaré qu’il avait reçu l’ordonnance autorisant l’autopsie de Rachel à condition qu’un officiel de l’Ambassade des Etats-Unis soit présent. Il a informé le tribunal ayant émis l’ordonnance que cette condition serait respectée, mais ensuite il n’a fait aucun effort pour s’en assurer. Il a dit qu’il ne savait pas si quelqu’un l’avait fait, car il ne considérait pas le suivi de l’affaire comme étant de sa responsabilité. Il a dit aussi qu’il avait omis de transmettre au tribunal le rapport final d’autopsie, bien que cette exigence ait été formulée. Son supérieur ne le lui avait pas demandé, mais lui avait simplement dit qu’il fallait « faire attention » à l’ordonnance du tribunal. <o:p></o:p>

    Gregory Schnabel, un Américain membre d’ISM, est le quatrième et dernier témoin oculaire à venir à la barre des témoins. Il a déclaré qu’il a vu Rachel monter au sommet du tas de déblais poussé par le bulldozer, et que le conducteur pouvait clairement la voir. Comme tous ses camarades, elle portait un gilet orange fluorescent. Il a aussi déclaré que cet après-midi-là un bulldozer D9 s’était approché de lui et d’un autre membre d’ISM, en s’arrêtant juste au point de les toucher, ce qui lui faisait penser que le conducteur pouvait voir les manifestants.<o:p></o:p>

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    Les auditions vont se poursuivre cette semaine.

    Leila


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  • La colonisation oppose Israël et les Occidentaux

    vendredi 19 mars 2010
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    Après les Américains, la représentante européenne, Catherine Ashton, a essuyé un refus du gouvernement Netanyahou : pas question de stopper le grignotage du territoire palestinien.

    Pour son baptême du feu au Proche-Orient, Catherine Ashton a été servie. Bombardée en novembre au poste de Haute représentante de l'Union européenne, la baronne britannique a entamé, mercredi, sa première tournée dans la région. Elle y essuie camouflet sur camouflet.

    Hier matin, son arrivée dans la bande de Gaza a été saluée par un tir de roquette. Le projectile a tué un ouvrier thaïlandais du kibboutz israélien de Netiv Ha'asara.

    « Pas raisonnable ! »

    Ce fait d'armes a été revendiqué par Ansar al-Sunna, un groupuscule proche d'Al-Qaida, qui défiait d'un coup l'État hébreu, les islamistes du Hamas, au pouvoir dans Gaza, et l'Union européenne, qui finance la reconstruction du territoire palestinien, écrasé il y a un an sous les bombes israéliennes.

    Mercredi soir, c'est d'Israël qu'était venue la gifle. De passage à Jérusalem, Catherine Ashton a tenté de convaincre Avigdor Lieberman de stopper la construction de quartiers juifs dans et autour de Jérusalem-est, la partie arabe de la ville. Réponse pleine de mépris de l'ultranationaliste ministre des Affaires étrangères : « Cette demande n'est pas raisonnable ! »


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  • L’armée de l’air israélienne prévoit les pires scénarios


    Pour la première fois depuis la création de l’entité sioniste, son armée de l’air se trouve contrainte de prévoir les pires scénarios en cas de l’éclatement d’une nouvelle guerre.

    Longtemps perçue comme étant sa principale source de supériorité, --- intouchable grâce au soutien américain et occidental inconditionnel, les nouvelles données aux mains des services de renseignement israélien assurent que le Hezbollah et les Syriens se sont déjà procuré des dizaines de milliers de missiles de longue portée et de roquettes, pouvant frapper avec plus de précision le centre et le nord de la Palestine occupée. Dès lors, conclut la dernière étude effectuée par l’armée de l’air, toutes ses installations et bases situées dans cette région, ainsi que leur entourage, risquent fort de faire l’objet de tirs précis, à un rythme de plusieurs douzaines de missiles d’un seul coup.

    Les prévisions israéliennes s’attendent également à ce que les tirs proviennent aussi bien de l’armée syrienne et du Hezbollah, voire même du Hamas et de l’Iran peut-être. Les colonies centrales seraient également visées, en plus des zones de déploiement de la force aérienne. Sous-estimant leurs dommages, les auteurs de l’étude s’attendent toutefois à ce que les frappes portent surtout atteinte au fonctionnement des bases aériennes. Ils recommandent un entrainement plus intensif du personnel de l’armée de l’air afin de perfectionner sa capacité à agir dans les états d’urgence. Ce qui nécessite une « véritable révolution psychologique » vu qu’il a dans le passé travaillé dans des conditions relativement confortables, sans se soucier pour ses bases arrière.

    Directement après l’avant dernier discours du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, lequel s’est engagé à bombarder Tel Aviv au cas où la banlieue-sud était bombardée, la construction de nouveaux aéroports militaires au sud de la Palestine occupée a été envisagée. Dernièrement, le chef du département de recherches de l’armée israélienne, le général brigadier Youssi Biden a affirmé que Damas a fourni au Hezbollah des armes stratégiques, dont des missiles anti-aériens russes modernes, du modèle GLA 9K338, capable de descendre les drones, les hélicoptères et les F-16. Ces derniers effectuent leurs vols sans être nullement inquiétés.

    Durant la guerre de 2006 contre le Liban, seule la force aérienne israélienne avait été hors de la portée de la résistance libanaise. A la grande surprise de tous. Depuis, la résistance s’est engagée à en préparer de nouvelles. Israël tente tant bien que mal de les deviner !


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  • Les États-Unis impuissants face à leur allié israélien


    Hillary Clinton a dénoncé «une insulte aux États-Unis» et «un 
signal profondément négatif» après l'annonce israélienne.
    Hillary Clinton a dénoncé «une insulte aux États-Unis» et «un signal profondément négatif» après l'annonce israélienne. Crédits photo : AFP

    Hillary Clinton, la secrétaire d'État américaine, a fermement condamé la poursuite de la colonisation à Jérusalem-Est. L'envoyé spécial américain au Proche-Orient a différé sa venue prévue ce mardi dans l'Etat hébreu.

    De notre correspondante à Washington

    Cela faisait longtemps que l'Amérique officielle n'avait eu de mots aussi durs pour Israël, suite à l'annonce de nouvelles implantations à Jérusalem-Est en pleine visite du vice-président Joe Biden. Ce qui s'est passé est «une insulte aux États-Unis », «un signal profondément négatif», a martelé la secrétaire d'État Hillary Clinton vendredi, après avoir passé quarante-cinq minutes tendues au téléphone avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Dans la bouche de cette responsable, dont les liens étroits avec Israël ne font aucun doute, la critique sonnait particulièrement dur, même si Clinton s'est empressée d'ajouter que l'épisode ne «mettait pas en péril» la relation «durable et forte» entre les deux pays. Le gouvernement Nétanyahou «doit démontrer pas seulement par des mots mais à travers des actions spécifiques qu'il veut s'investir dans la relation avec l'Amérique et le processus de paix», a précisé le porte-parole du département d'État, Philip Crowley. Convoqué vendredi par le secrétaire d'État adjoint, James Steinberg, l'ambassadeur d'Israël à Washington, Michael Oren, s'est vu, à sa surprise, réprimandé en termes virulents. C'est la crise bilatérale «la plus grave depuis 1975», a-t-il averti.

    Faut-il en conclure que l'Administration américaine va profiter de cette «crise» pour forcer Nétanyahou à des concessions décisives ? C'est loin d'être sûr. Hillary Clinton aurait transmis sept demandes au premier ministre, lui demandant de renoncer aux implantations annoncées. Elle exigerait plusieurs gestes comme la libération de centaines de prisonniers palestiniens, l'allégement du blocus de Gaza et l'inclusion des sujets centraux du conflit (frontières, réfugiés, Jérusalem…) dans l'agenda des négociations indirectes à venir. «La balle est clairement dans leur camp pour réparer la relation», confiait lundi une porte-parole du département d'État.

    En attendant, l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a retardé mardi sa visite prévue le jour-même en Israël et dans la région. Initialement, il était attendu cette semaine dans la région pour lancer des négociations indirectes, dites «négociations de proximité», entre Israéliens et Palestiniens.

     

    Le puissant lobby de l'Aipac 

    Mais la capacité d'Obama à forcer Nétanyahou à choisir entre l'Amérique et son extrême droite reste peu claire. Il y a un an, le président américain, encore tout auréolé de sa victoire électorale, avait appelé à un gel complet de la colonisation israélienne en échange d'une négociation globale avec les Palestiniens et les voisins arabes. Mais au fil des mois, la capacité de la Maison-Blanche à mettre son allié sous pression s'est étiolée, faisant du sommet tripartite Obama, Nétanyahou, Abbas en septembre à l'ONU, un non-événement. Depuis, les Américains cherchent à relancer un processus plus modeste, dont Biden était censé négocier les détails. Mais le contexte dans lequel se meut l'administration actuelle n'est plus favorable. Les Américains ne semblent pas avoir l'allant nécessaire à une confrontation avec leur allié privilégié et le puissant lobby pro-israélien et pro-Likoud de l'Aipac, dont la voix domine toujours le débat sur Israël aux États-Unis, malgré la montée de groupes libéraux comme J Street. À une semaine de sa conférence annuelle, qui réunira Hillary Clinton et Benyamin Nétanyahou, l'Aipac a d'ailleurs critiqué les déclarations américaines, les voyant comme «un sérieux sujet d'inquiétude» et appelant l'administration à «prendre des mesures immédiates pour apaiser la tension avec l'État hébreu».


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  • Assassinat de Dubaï : le silence français

    Le 19 janvier 2010, les services secrets israéliens assassinaient dans une chambre d’hôtel à Dubaï, Mahmoud al-Mabhouh, le chef militaire du Hamas. L’opération reconstituée par la police de Dubaï grâce aux caméras de surveillance a permis l’identification de 27 agents du Mossad. Parmi ceux-ci, quatre sont entrés aux Emirats munis de passeports français. Leurs noms sont Peter Elvinger, le chef présumé du commando, David Bernard Lapierre, Mélanie Heard et Eric Rassineux. Qui sont ces Français ? Que valent leurs passeports ? Sont-ils vrais comme l’affirme la police de Dubaï ou faux comme le déclare le Quai d’Orsay ? Des questions qui bizarrement ne semblent pas vraiment intéresser la Presse française.

    Connaissez-vous Mélanie Heard, originaire de Thiais dans le val de Marne ? Avez-vous déjà croisé Peter Elvinger en faisant vos courses à Nation ? Les visages de David Bernard Lapierre ou d’Eric Rassineux vous rappellent-ils quelqu’un ? Regardez-les bien. Ce sont nos quatre « compatriotes » impliqués dans l’assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, chef militaire du Hamas. A l’heure actuelle ils sont fichés et recherchés par Interpol.
     
    Petit rappel des faits :
     
    Le 15 février dernier, la police de Dubaï présente à la Presse réunie au grand complet les résultats d’une enquête restée très secrète. Si au lendemain de la découverte du cadavre du chef du Hamas, on a pu croire à une mort naturelle, la Police possède maintenant toutes les preuves que le Mossad a fait le coup. Grâce aux caméras de vidéosurveillance dont sont truffés les Emirats Arabes Unis, les enquêteurs ont réussi à reconstituer dans ses moindres détails le déroulement de l’assassinat : arrivée du chef du Hamas, filature, déguisements des espions, montée des tueurs jusqu’à la chambre de la victime, exfiltration des agents vers l’Etranger. (Voir ici des extraits de la vidéo récapitulative) Onze individus sont alors directement impliqués dans l’assassinat. Les caméras de l’aéroport ont permis à la police de retracer l’arrivée à Dubaï de chaque agent et, par la même occasion, de retrouver la copie du passeport scanné à l’arrivée sur le territoire. Six sont entrés avec un passeport britannique, trois avec un passeport irlandais, un agent avait un passeport allemand et un autre un passeport français. Ce dernier, portant le nom de Peter Elvinger est présenté comme le cerveau du complot. Le 25 février, la liste des agents du Mossad impliqués dans l’assassinat s’allonge. 15 nouveaux noms sont donnés à la presse. Trois agents sont détenteurs de passeports français, six autres possèdent des passeports britanniques, trois australiens et trois autres irlandais.
     
    On remarquera au passage que pas un seul espion ne possède de passeport américain bien que la majeure partie, comme le montrera l’enquête, sont détenteurs d’une carte de crédit issue de la Metabank, une banque américaine et que deux d’entre eux seront exfiltrés vers les Etats-Unis. 
     
    Dès le 15 février, à Dublin, Londres et Berlin c’est le tollé général (du moins en apparence). On convoque immédiatement les ambassadeurs israéliens sommés de s’expliquer sur ce qu’on appelle déjà le « Dubaïgate ». Les portraits des agents du Mossad sont diffusés dans toute la presse et Londres dépêche des enquêteurs à Dubaï et en Israël. Les britanniques s’aperçoivent très rapidement que les noms et numéros de passeports appartiennent à de véritables citoyens qui possèdent la double nationalité et vivent en Israël. Toute la question est aujourd’hui de savoir si ces identités ont été usurpées et si oui, de quelle manière ?
     
    En France, on ne s’affole pas… Une puissance étrangère commet un assassinat ciblé en utilisant des identités françaises et le quai d’Orsay met trois jours à réagir. Ce n’est que le jeudi 18 février qu’on convoque l’ambassadeur d’Israël qui d’ailleurs n’est pas là. C’est son second qui se déplacera pour signifier, bien entendu, qu’il n’est au courant de rien. A l’Elysée on condamne benoitement l’utilisation jugée frauduleuse de passeports français et on déclare attendre « les avancées de l’enquête » menée à Dubaï.
     
    Le plus étrange est le comportement de la presse française. A l’heure qu’il est, pas un journaliste n’a enquêté sur ces quatre « français » recherchés par Interpol. Leurs photographies sont très rarement publiées. Quand on les aperçoit, ce n’est pas nommément et isolément mais dans le trombinoscope  des suspects diffusé par Interpol.
     
    Les journalistes français ont pourtant toutes les informations à leur disposition. Ecœurée par les méthodes israéliennes, la police de Dubaï a livré lors des conférences de presse une foule de détails sur l’opération : parcours des agents, téléphones utilisés, cartes de crédits et, bien sûr, copies des passeports des suspects. On n’en retrouve la trace dans aucun journal français. Motus et bouches cousues. Seul Renaud Girard, dans Le Figaro du 9 mars donnera le numéro de celui d’Elvinger : 04FB624817, établi par la préfecture de police de Paris le 7 juillet 2004.
     
     
    Le Quai d’Orsay affirme que le passeport est un faux. La police de Dubaï a une autre version des faits : les passeports utilisés par les agents du Mossad ne sont pas des contrefaçons, pour la majeure partie ils semblent avoir été établis par des organismes dûment habilités. Si les photos sont fausses, les immatriculations semblent dûment enregistrées…
     
    Pas un journaliste n’a vérifié si le numéro du passeport d’Elvinger ou celui de Melanie Heard (n°01DA84462, établi par la préfecture de Seine Saint-Denis le 24 mai 2002) correspondait à une immatriculation réelle. Il suffisait pourtant de demander à un petit copain flic de jeter un coup d’œil au fichier national… Quand il s’agit d’aller fouiner dans les casiers judiciaires de semi-délinquants, nos journaleux sont plus rapides…
    Passeport de Melanie Heard
     
    Les numéros de passeports appartiennent-ils à d’innocents Français ? Sont-ils ceux de citoyens israéliens à la double nationalité dont on aurait usurpé l’identité comme cela s’avère le cas dans cette affaire pour quatorze individus dont les états-civils ont été volés par les agents du Mossad ? 
     
    Les services secrets français ont-ils indirectement participé à l’exécution du chef du Hamas en livrant des passeports aux espions du Mossad ? C’est une question qu’on peut se poser.
     
    Le 9 mars, le jour même où le chef de la police de Dubaï accuse Israël de se livrer à une opération à vaste échelle de falsification de passeports occidentaux, Libération, en Une, ironise sur l’explosion des candidatures au Mossad. Suite à l’assassinat du chef du Hamas, on se battrait en Israël pour participer à des opérations secrètes anti-arabes…
     
    Eternelle collabo, la presse française glousse haut et fort dans l’espoir de cacher qu’elle a fait dans son froc. 
     
     
    Anne-Sophie Benoit.
     
    Nota : j’ai récupéré les copies des passeports de Melanie Heard et Peter Elvinger grâce aux informations diffusées par les télés et la presse étrangères. Je n’ai pas, pour le moment, trouvé ceux d’Eric Rassineux et David Bernard Lapierre mais les journalistes accrédités aux conférences de presse y ont eu, eux, accès.

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  • Shoa-biz

     


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  • ¿Se repite la historia?



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  • Finkythérapie : le film qu'il te faut
     
    Tu te relâches un peu ? Tu as la mémoire qui flanche? Tu trouves que l'on parle trop de la shoa ? tu as tendance à ne plus te culpabiliser? Alors tu dois faire une bonne séance de finkythérapie.Va voir ce film... Si au bout de 10 minutes, tu n'as pas versé une larme, regarde à nouveau les résultats que tu peux obtenir ici FINKYTHERAPIE ....courage !!! En toute circonstance,reste FINKY
     
     

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  • Israël : La paix dans la guerre

    Des chiffres de la dernière offensive. Des chiffres de la colonisation. Des chiffres qui n’annoncent pas de paix. Des chiffres qui n’offensent pas la communauté internationale. Des chiffres sombres. 

    C’est avec beaucoup de surprise et de colère que Joe Biden a condamné l’annonce d’Israël de construire 1600 nouveaux logements à Jérusalem-Est alors que l’Autorité palestinienne venait tout juste d’accepter la reprise des pourparlers.
     

    Cette décision, qui vise à contenter les juifs ultra-orthodoxes, est lourde de sens puisqu’elle a lieu sur le territoire revendiqué par les palestiniens comme leur future capitale. Elle intervient aussi après que :

    •    Beyamin Nétanyahou, Premier ministre israélien, a permis la poursuite de la colonisation de Jérusalem-Est malgré un moratoire décrété sur les constructions en Cisjordanie.
    •    L’Etat hébreu a annoncé la mise en chantier de 112 logements dans une autre colonie de Cisjordanie.
    •    Israël a fait savoir, en novembre, qu’il allait construire 900 logements dans le quartier de Gilo au lendemain de la condamnation américaine de la colonisation.

    Le quotidien Haaretz annonce aujourd’hui que ce sont en fait quelque 50 000 nouveaux logements pour la population juive qui sont en phase d’approbation, se situant pourtant sur la partie palestinienne.

    Avec cette poursuite acharnée de constructions illégales, on voit mal comment Israël pourrait convaincre de sa volonté de faire la paix.

    Le parti travailliste israélien envisage d’ailleurs de quitter la coalition du Premier ministre qui est selon eux un frein à la relance du processus de paix avec les palestiniens. Le ministre travailliste de l’agriculture a même ajouté que « la colère de Biden est justifiée, une grave erreur a été commise (par Israël) et il y a un prix à payer ».

    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et le chef de la diplomatie européenne ont également condamné la reprise de ces constructions.

    D’ailleurs Politis n’a pas oublié de rappeler quelques chiffres qui en disent long sur la politique d’Israël et le laxisme inouï de la communauté internationale :

    A Gaza

    •  Du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 en 22 jours, quelque 1400 Palestiniens ont été tués, dont environ 300 enfants et des centaines de civils non armés, parmi lesquels plus de 115 femmes et 85 hommes de plus de 50 ans.
    • Des délégués d’Amnesty International ont enquêté à Gaza sur plusieurs attaques et conclu que la destruction s’était la plupart du temps avérée gratuite, délibérée et non justifiée par une « nécessité militaire ».
    • Des civils blessés sont morts simplement parce que les forces israéliennes ont fréquemment refusé de laisser passer des ambulances ou des équipes médicales.
    • Tout au long de l’opération « Plomb durci », les frontières de Gaza sont restées fermées, empêchant civils de fuir.

    Dans le Sud d’Israël

    •  Les tirs de roquettes palestiniennes ont tué trois civils israéliens, en ont blessé 4 grièvement, 11 modérément et 167 légèrement
    •  6 soldats israéliens ont été tués lors des attaques de groupes armés. palestiniens.
    •  4 soldats israéliens ont été tués par des « tirs amis » de militaires israéliens.
    •  Les groupes armés palestiniens ont tiré plusieurs centaines de roquettes en direction du sud d’Israël (571 selon Israël).
    •  Des milliers de familles ont fui vers d’autres régions du pays.

    Source : Amnesty International Belgique


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  • Dominique Strauss-Kahn, l’homme de « Condi » au FMI

    - Par Thierry Meyssan

     

    Dominique Strauss-Kahn est un homme aimable et cultivé. Il s’est construit une image positive d’homme de gauche soucieux du bien être des plus démunis. Mais alors, comment est-il devenu directeur général du Fonds monétaire international, l’organisation internationale qui a institutionnalisé le pillage des pays du Sud ? Thierry Meyssan répond en révélant tout ce que la presse mainstream vous a caché depuis des années sur les relations de DSK avec les États-Unis.

    La nomination triomphale de Dominique Strauss-Kahn à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), le 28 septembre 2007, a donné lieu à deux messages contradictoires. D’un côté la presse occidentale exalte la capacité du bloc atlantiste à imposer son candidat face à celui de la Russie, Josef Tosovsky ; d’autre part, elle affirme que la principale mission de M. Strauss-Kahn sera d’associer plus largement les pays du Sud aux décisions, c’est-à-dire de mettre fin à la domination du bloc atlantiste.

    Avec chauvinisme, la presse française se félicite que des Français se trouvent aujourd’hui à la tête de quatre grandes organisations internationales. En effet, outre Dominique Strauss-Kahn au FMI, Pascal Lamy dirige l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), Jean Lemierre préside la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD), et Jean-Claude Trichet la Banque centrale européenne (BCE). Mais doit-on mettre ces quatre institutions sur le même plan ? Et surtout, doit-on se réjouir d’une situation qui, loin de manifester la place de la France dans le monde, illustre l’intégration des élites françaises dans la mondialisation, c’est-à-dire leur acharnement à détruire leur pays, en tant qu’État-nation, un cadre politique qu’ils jugent dépassé ?

    Le dernier exploit en date laisse songeur : le FMI est une des organisations internationales la plus critiquée dans le monde. Il a abondamment financé l’installation de dictatures dans les pays du Sud, notamment en Argentine, au Brésil, en Indonésie, au Nigéria, aux Philippines, en Thaïlande etc… En outre, ses exigences soudaines de remboursement immédiat de prêts ont contraints des États à sacrifier leur avenir en dévaluant et en fermant écoles et hôpitaux. Ses adversaires l’accusent donc d’avoir provoqué, par l’oppression et la famine, des centaines de millions de morts en un demi-siècle, c’est-à-dire bien plus que les agressions militaires des États-Unis durant la même période. De son côté, le FMI considère au contraire que ses politiques « d’ajustement structurel » loin d’avoir provoqué ces catastrophes y ont mis fin. Des « Prix Nobel » d’économie aussi divers que le néo-keynésien Joseph Stiglitz ou le libertarien Milton Friedman ont accusé le FMI d’être le grand organisateur des déséquilibres Nord-Sud. En effet, l’action principale du FMI aura été de financiariser l’économie mondiale, permettant ainsi aux spéculateurs du Nord de s’enrichir en exploitant le travail, plus encore que les ressources, des pays du Sud. S’il n’était la vénération que la société de consommation voue à ses banquiers, il y a longtemps que le FMI aurait été déclaré organisation criminelle. Pourtant, c’est bien cette institution que le socialiste Dominique Strauss-Kahn a ambitionné de diriger, et c’est bien M. Strauss-Kahn qui a obtenu le soutien appuyé des grands argentiers de la planète, pressés de toutes parts par les multinationales les moins scrupuleuses.

    Si l’on laisse de côté l’intérêt personnel de Dominique Strauss-Kahn, qui devient ainsi le haut-fonctionnaire le mieux payé de Washington avec un salaire annuel de base de 461 510 dollars net d’impôts, l’on doit se poser la question de ses objectifs politiques. Pour y répondre, jettons un coup d’œil sur sa biographie et découvrons-y ce que la presse mainstream cache depuis des années : ses liens avec les principaux dirigeants de l’administration états-unienne.

    Issu d’une famille aisée de gauche, « DSK » a été élevé au Maroc, puis à Monaco. Il reçoit une éducation juive —plus séfarade qu’ashkénaze—, à laquelle il accorde plus d’importance au plan culturel que religieux. Il est diplômé de Sciences-Po Paris, ancien élève d’HEC, licencié en droit et agrégé de sciences économiques. Il se destine à être avocat d’affaires.

    Il entre en 1976 au Parti socialiste où il milite au Cères, le courant social-étatiste animé par Jean-Pierre Chevènement. Il ne tarde pas à s’en séparer pour se rapprocher de Lionel Jospin et Jean-Christophe Cambadélis, les deux meilleurs élèves français d’Irving Brown, l’agent de liaison de la CIA avec la gauche ouest-européenne [1]. Jospin et Cambadelis sont issus d’un petit parti trotskiste (les « Lambertistes ») traditionnellement lié à la CIA. Avec une centaine de camarades, ils ont infiltré le PS et ont réussi à prendre les renes.

    Il entre en 1986 à l’Assemblée nationale à la faveur du scrutin proportionnel alors brièvement mis en place. Il choisit de s’implanter, en 1988, dans une circonscription du Val-d’Oise, à Sarcelles, qui abrite une forte communauté juive. Il s’y fait élire en faisant jouer le réflexe identitaire. Il devient président de la Commission des finances de l’Assemblée, puis, en 1991, ministre délégué à l’Industrie et au Commerce extérieur auprès du ministre de l’Économie Pierre Bérégovoy. Tout oppose les deux hommes : « DSK » est un brillant dilettante vivant au milieu des grandes fortunes comme un poisson dans l’eau, tandis que « Béré » est un pénible tâcheron partagé entre ses idéaux ouvriers et son besoin de reconnaissance personnelle par le monde de la finance. « DSK » s’amuse de se dire socialiste tout en faisant le contraire, tandis que « Béré » a des états d’âme.

    Alors qu’il est ministre délégué à l’Industrie, il a connaissance des problèmes rencontrés par son ami Jean Peyrelevade à la tête du Crédit Lyonnais. Il intervient personnellement pour favoriser diverses opérations hasardeuses réalisées en faveur de son ami Franck Ullman-Hamon. Cet homme d’affaires est connu pour avoir par ailleurs réalisé diverses interventions en Amérique latine pour le compte d’Israël et pour être actionnaire-fondateur du magazine Marianne de Jean-François Kahn. Les montages de M. Ullman-Hamon avec les filiales du Crédit lyonnais coûteront plusieurs dizaines de millions de francs au contribuable français.

    À la même époque, Dominique Strauss-Kahn épouse à la synagogue —en troisièmes noces— une star d’une rare beauté, Anne Sinclair, la journaliste préférée des Français. Le couple choisit de tenir la presse à l’écart de la cérémonie, mais de donner de l’éclat à la fête au sein de la communauté juive, où ils s’affirment comme des personnalités brillantes. Leurs deux témoins de mariage sont le professeur de philosophie Élisabeth Badinter (héritière du Groupe Publicis et épouse du Garde des Sceaux Robert Badinter) et la journaliste Rachel Assouline (épouse du patron de presse Jean-François Kahn).

    En 1987, il se démarque de François Mitterrand, il conduit une délégation du Parti socialiste en Israël et se rend à la mairie de Jérusalem qu’il considère comme capitale de l’État hébreu. En 1991, il participe à un voyage de solidarité en Israël, organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) en pleine Guerre du Golfe.

    En 1994, usant de sa qualité d’ancien ministre de l’Industrie, il créé le Cercle de l’Industrie auquel il parvient à faire adhérer en six mois 48 des 50 plus grands patrons français. La moitié d’entre eux au moins payent une cotisation annuelle de 200 000 F pour que leurs intérêts soient défendus à Bruxelles. Il laisse la présidence de cette association patronale à Raymond Lévy (ex-Pdg de Renault) et en assure la vice-présidence. Incidemment, le même Raymond Lévy sera nommé à la tête du Consortium de réalisation, chargé de liquider les placements pourris du Crédit Lyonnais et, au passage, d’étouffer les affaires Ullman-Hamon. Simultanément, DSK devient consultant auprès des mêmes patrons ou avocat d’affaires et établi son bureau dans les locaux du Cercle. La Cogema, la Sofres et EDF, entre autres, lui versent des émoluments exorbitants pour quelques conseils ou un mot transmis à un grand de ce monde. Cette activité peu contraignante lui assure des revenus de plus de 2 000 000 F par an [2]. Par la suite, il donne des cours à l’université, à Stanford et Casablanca, sans compter des conférences ici et là, toujours royalement payées. Précisément, aux États-Unis Stanford est le bastion des Républicains. C’est là qu’ils ont leur propre centre de recherches, la Hoover Institution [3]. À l’époque, le prévôt de Stanford —c’est-à-dire la personne qui négocie l’engagement de Dominique Strauss-Kahn— n’est autre que Condoleezza Rice [4]. Sur place, Dominique Strauss-Kahn fait la connaissance de George P. Schultz et des universitaires qui formeront le vivier de l’administration Bush.

    En 1995, il rédige la partie économique du programme électoral de Lionel Jospin, candidat à la présidence de la République, Propositions pour la France. Il défend alors le principe de la « taxe Tobin » sur les transactions en devises, dont il affirmera plus tard qu’elle est impraticable.

    Député de Sarcelles, il en est aussi brièvement le maire, avant d’en confier les clefs à son fidèle François Pupponi. Le temps de « jumeler la plus juive des communes françaises avec la plus française des communes d’Israël », Netanya.

    De 1997 à 1999, il est ministre de l’Économie et des Finances. Il pilote le passage à l’euro et la privatisation de France-Télécom. Surtout, il fait entrer la France dans le processus de financiarisation de l’économie en multipliant les mesures démagogiques sectorielles. L’adoption de la semaine de 35 heures diminue considérablement le nombre d’heures travaillées ; tandis que l’exonération de charges sociales sur les stock-options déplace les revenus des cadres du travail vers la finance. Il résulte de cette politique que le début de décroissance de la production française est compensée, au plan statistique, par un développement des profits financiers. Cependant, en fin de compte, le pouvoir d’achat des classes moyennes s’effrite sensiblement.

    Dominique Strauss-Kahn fréquente les cercles les plus prestigieux du pouvoir. Dès 1993, on le voit au Forum de Davos. Anne Sinclair l’introduit au Siècle, l’association la plus mondaine de Paris. Puis, Antoine et Simone Veil le font entrer au Club Vauban. En 2000, l’OTAN l’invite au Club de Bilderberg où il retrouve Pascal Lamy et Jean-Claude Trichet qui occupent avec lui aujourd’hui de prestigieux fauteuils dans les institutions internationales.

    Dominique Strauss-Kahn est piégé par son perpétuel mélange des genres entre engagement politique et lobbying rémunéré. Il fait l’objet d’une mise en examen dans une affaire concernant la principale mutuelle étudiante, la MNEF, puis dans une autre relative à la caisse noire de la compagnie pétrolière nationale Elf. Les magistrats estimeront en définitive que ses activités étaient licites, à défaut d’être morales. Cependant les instructions pénales et une commission d’enquête parlementaire mettront en évidence ses méthodes peu orthodoxes. Lionel Jospin, lorsqu’il était ministre de l’Éducation, avait modifié par décret le taux des remboursements effectués à la MNEF par la Sécurité sociale, transformant la Mutuelle en véritable pompe à finances pour le compte du PS. Puis, il avait étendu les activités de la MNEF dans les campus toujours pour détourner plus d’argent. Dominique Strauss-Kahn lui-même recevait des émoluments considérables pour des prestations imaginaires. Plus tard, il avait fait prendre en charge le salaire de sa secrétaire au Cercle de l’Industrie (ou à son cabinet, il n’est guère possible de différencier) par le groupe Elf.

    Derrière des manières policées, un goût prononcé pour la bonne chère et les belles femmes, Dominique Strauss-Kahn est un tueur : lorsqu’apparaît, à titre posthume, l’enregistrement vidéo du promoteur immobilier Jean-Claude Méry mettant en cause Jacques Chirac, on ne tarde pas à découvrir qu’il est un des organisateurs de ce mauvais coup.

    Ses démêlées avec la Justice l’écarteront un temps de la scène politique. Pendant sa traversée du désert, son épouse, Anne Sinclair, fera preuve de sang-froid et de dignité, plaidant auprès du public en sa faveur par sa seule attitude.

    Opérant son grand retour, en 2001, après avoir bénéficié de non-lieux, il prend en mains le développement de la Fondation Jean-Jaurès, le partenaire de la National Endowment for Democracy (NED) pour la gauche française [5]. La chose est d’autant plus aisée que, depuis Stanford, il connaît la nouvelle conseillère nationale de sécurité des États-Unis Condoleezza Rice, et que c’est la sœur adoptive [6] de celle-ci, Mardeleine Albright qui dirige le National Democratic Institute (NDI), organisme tampon de la NED chargé d’acheminer les subsides du département d’État US dans les caisses du Parti socialiste français.

    En 2003, le German Marshall Fund of the United States, une des principales officines atlantistes, crée un Forum sur le commerce et la pauvreté. DSK devient l’un des six administrateurs, rémunéré comme toujours [7]. Il y écrit, ou tout au moins signe, divers rapports en faveur du libre-échange absolu.

    La même année, il contraint un expert du Parti socialiste, Pascal Boniface, à démissionner. Ce spécialiste en relations internationales a eu le toupet de souligner que le soutien aveugle du parti à Israël est idéologiquement incohérent et électoralement contre-productif alors que le PS doit ambitionner de réunir derrière lui les six millions de Français de culture arabe. En outre, Dominique Strauss-Kahn pilote la création du Cercle Léon Blum, au sein du PS, dont l’objectif est de veiller au soutien du parti au mouvement sioniste.

    En 2004, il déclare lors d’une interview sur France-Inter : « Je considère que tout juif de la diaspora et de France doit apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël. » [8]

    En 2005, il lance les clubs « À gauche en Europe » (AG2E) en faveur du « oui » au référendum d’approbation du projet de Traité constitutionnel européen. Il travaille alors en lien avec le Policy Network (Grande-Bretagne) et la Fondation Friedrich-Ebert (Allemagne). Mais les Français votent « non ».

    En 2007, alors que l’écrivain Claude Ribbe ouvre un débat sur les conséquences sociales actuelles de l’esclavage et de la colonisation, DSK participe activement à la création du Conseil représentatif des noirs de France (CRAN), une organisation qui bénéficie de conseils techniques de spécialistes israéliens et reproduit le modèle du Conseil représentatif des juifs de France (CRIF) [9]. À défaut de trouver un écho parmi les noirs de France, cette initiative sera une réussite médiatique, comme l’avait été quelques années plus tôt la création de SOS Racisme pour stopper la structuration des beurs.

    Lorsque s’ouvre la compétition au Parti socialiste pour désigner le candidat à l’élection présidentielle de 2007, Dominique Strauss-Kahn apparaît à la fois comme le candidat le mieux placé face à son rival déclaré, l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, et comme le candidat officiel des États-Unis pour la gauche française. Ainsi, il donne un entretien à la revue néo-conservatrice Le Meilleur des mondes, dans lequel il brocarde la politique arabe de la France et plaide pour un rapprochement avec Washington et Tel-Aviv [10].

    Tout semble réglé à l’avance. Les cotisations d’adhésion au Parti socialiste ont été réduites à un montant négligeable de sorte que les quelques milliers de membres de parti lambertiste ont pu acquérir des cartes, juste pour participer au vote de désignation interne du candidat. La manœuvre a été organisée par le lieutenant de DSK, Jean-Christophe Cambadelis, lui-même ancien dirigeant de ce parti et que nous avons déjà présenté à propos de ses relations avec la CIA. Pourtant, contre toute attente, c’est un outsider, Ségolène Royal, qui est désigné. C’est qu’à Washington on a un autre projet : placer Nicolas Sarkozy à l’Élysée. Pour cela, il convient d’installer face à lui un concurrent peu crédible. En échange de son retrait silencieux, DSK sera largement récompensé par la direction générale du FMI.

    Peu après son accession à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy présente la candidature de DSK à Washington, et Condoleezza Rice lui apporte son soutien. Tout en participant à la création de l’European Council on Foreign Relations (E-CFR) [11], il sillonne le monde, officiellement pour convaincre les États du Sud de soutenir également sa candidature. En réalité, leur vote importe peu, puisque les USA et l’Union européenne ont à eux seuls 48 % des voix. La campagne de DSK est payée par la France et organisée par l’agence de relations publiques TD International. Ce que le cabinet de M. Strauss-Kahn minimisera en prétendant ne travailler qu’avec la correspondante française de l’agence. TD International « vendra » à la presse la légende d’un DSK désœuvré, téléphonant au Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker lors d’un colloque à Yalta, lequel lui aurait suggéré d’ambitionner le FMI. En réalité, Dominique Strauss-Kahn et Christine Ockrent participaient au Yalta European Seminar, moyennant un défraiement de 7 000 euros chacun indirectement versés par George Soros. Ce colloque avait pour but de soutenir la « révolution orange » et l’arrimage de l’Ukraine à l’OTAN. Or, TD International est une officine de la CIA, notamment chargée de la construction de l’image publique de la « révolution orange ». Elle est dirigée par William A. Green III, un célèbre agent qui n’était ni plus ni moins que le chef de poste du stay-behind en France et qui fut expulsé en 1995 pour des motifs d’une extrême gravité qui ne furent jamais dévoilés au public.

    Hugo Chavez, le président de la République bolivarienne du Vénézuela, quant à lui, n’a pas été convaincu par le show de Dominique Strauss-Kahn. Il a confirmé le retrait de son pays du FMI « avant qu’ils ne nous pillent » et invité tous les États du Sud qui le peuvent à faire de même.

    Thierry Meyssan


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  • Le commencement de la Fin

     

    La télé "d'avant"

     


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  • La nation était une religion, la religion était une nation

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    par Uri Avnery pour Gush Shalom

    article lié :La cour suprême Israelienne

    Mercredi prochain (ce 3 mars 2010, ndlr), la Cour suprême d’Israël examinera la demande d’un groupe de citoyens israéliens d’imposer au ministère de l’Intérieur de les enregistrer comme appartenant à la “nation israélienne”.

    Curieux ? En effet.

    Le ministère de l’Intérieur reconnaît 126 nations, mais pas la nation israélienne. Un citoyen israélien peut être enregistré comme appartenant à la nation assyrienne, tatare ou circassienne. Mais la nation israélienne ? Désolé, ça n’existe pas.

    Selon la doctrine officielle, l’État d’Israël ne peut pas reconnaître une nation “israélienne” car il est l’État de la nation “juive”. En d’autres termes, il appartient aux Juifs de Brooklin, de Budapest et de Buenos Aires, bien que ceux-ci se considèrent comme faisant partie des nations américaine, hongroise ou argentine.

    Compliqué ? Effectivement.

    Cette confusion a commencé il y a 113 ans, quand le journaliste viennois Théodore Herzl écrivit son livre “L’État des Juifs”. (C’est la bonne traduction. Le  titre généralement utilisé est faux et signifie quelque chose d’autre). Dans cet objectif, il devait accomplir un exercice acrobatique. On peut dire qu’il utilisa un pieux mensonge.

    Le sionisme moderne est né comme réponse directe à l’antisémitisme moderne. Ce n’est pas un hasard si le terme “Zionismus” est apparu quelque 20 ans après que le terme “antisemitismus” fut inventé en Allemagne. Ils vont de pair.

    En Europe et dans les Amériques, un autre terme moderne fleurissait : le nationalisme. Des peuples qui avaient vécu ensemble pendant des siècles sous des dynasties d’empereurs et de rois voulurent appartenir à leurs propres États-nations. En Argentine, aux USA, en France et dans d’autres pays, des révolutions “nationales” eurent lieu. L’idée contamina presque tous les peuples, grands, petits et minuscules, du Pérou à la Lituanie, de la Colombie à la Serbie. Ils ressentirent le besoin d’appartenir au lieu et à la population où ils vivaient et mouraient.

    Tous ces mouvements nationaux furent nécessairement antisémites, certains plus, certains moins, parce que l’existence même des Juifs de la Diaspora allait à l’encontre de leurs perceptions fondamentales. Une diaspora sans patrie, dispersée dans des dizaines de pays, était inconciliable avec l’idée de nation enracinée dans une patrie recherchant l’uniformité.

    Herzl comprit que la nouvelle réalité était par nature un danger pour les Juifs. Au début, il chérissait l’idée d’une assimilation complète : tous les Juifs seraient baptisés et se dissoudraient dans les nouvelles nations. En tant qu’auteur de théâtre, il conçut même le scénario : tous les Juifs viennois iraient ensemble à la cathédrale Saint-Antoine pour être baptisés en masse.

    Quand il réalisa que ce scénario était un peu tiré par les cheveux, Herzl passa de l’idée de l’assimilation individuelle à ce que l’on pourrait appeler une assimilation collective : s’il n’y a pas de place pour les Juifs dans les nouvelles nations, eh bien ils se définiraient en nation comme les autres, enracinée dans une patrie à eux et vivant dans un État à eux. Cette idée fut appelée sionisme.

    Mais là il y avait un problème : il n’existait pas de nation juive. Les Juifs n’étaient pas une nation mais une communauté ethnico-religieuse.

    Une nation existe à un certain niveau d’une société humaine, une communauté ethnico-religieuse à un autre niveau. Une “nation” est une entité de personnes vivant ensemble dans un pays avec une volonté politique commune. Une “communauté” est une entité religieuse basée sur une foi commune, qui peut vivre dans différents pays. Un Allemand par exemple, peut être catholique ou protestant ; un catholique peut être allemand ou français.

    Ces deux types d’entités ont deux moyens de survie différents, un peu comme les différentes espèces dans la nature. Quand un lion est en danger, il se bat, il attaque. C’est pour cela que la nature l’a équipé de dents et de griffes. Quand une gazelle est en danger, elle fuit. La nature lui a donné des pattes rapides. Toute méthode est bonne si elle est efficace. (Si elle n’était pas efficace, les espèces n’auraient pas survécu jusqu’à nos jours.)

    Quand une nation est en danger, elle se lève et elle combat. Quand une communauté religieuse est en danger, elle va ailleurs. Les Juifs, plus que tous les autres, ont perfectionné l’art de s’échapper. Même après les horreurs de l’Holocauste, la diaspora juive a survécu et aujourd’hui, deux générations après, elle est de nouveau florissante.

    Pour inventer une nation juive, Herzl a ignoré cette différence. Il prétendit que la communauté ethnico-religieuse juive était aussi une nation juive. En d’autres termes : contrairement à tous les autres peuples, les Juifs étaient à la fois une nation et une communauté religieuse ; concernant les Juifs, les deux notions étaient équivalentes. La nation était une religion, la religion était une nation.

    C’était un “pieux mensonge”. Il n’y avait pas d’autre moyen : sans lui, le sionisme n’aurait pas pu naître. Le nouveau mouvement prit l’étoile de David de la synagogue, le chandelier du Temple, le drapeau bleu et blanc du châle de prière. La Terre Sainte devint la patrie. Le sionisme remplit les symboles religieux d’un contenu national, séculier.

    Les premiers à détecter la falsification furent les rabbins orthodoxes. Presque tous maudirent Herzl et son sionisme dans des termes on ne peut plus clairs. Le plus extrême fut le rabbin de Lubavitch, qui accusa Herzl de détruire le judaïsme. Les Juifs, écrivit-il, sont unis par leur adhésion aux commandements de Dieu. Le docteur Herzl veut supplanter ce contrat divin avec le nationalisme séculier.

    Quand Hertzl lança l’idée sioniste, il n’avait pas l’intention de fonder “l’État des Juifs” en Palestine, mais en Argentine. Encore quant il écrivait son livre, il ne consacra au pays que quelques lignes, sous le titre “Palestine ou Argentine ?” Cependant, le mouvement qu’il créa l’obligea à dévier ses efforts vers la terre d’Israël, et ainsi l’État y prit naissance.

    Quand l’État d’Israël fut fondé et que le rêve sioniste fut réalisé, il n’y avait plus besoin de “pieux mensonge”. Après la fin de la construction, l’échafaudage pouvait être enlevé. Une vraie nation israélienne était née, il n’était plus nécessaire d’une autre nation imaginaire.

    Ces jours-ci, le plus grand journal d’Israël, Yediot Aharonot, diffuse une publicité télévisée montrant des numéros antérieurs. Le jour où l’État d’Israël fut fondé, le titre géant a annoncé: « l’État hébreu !

    Hébreu”, pas “Juif”. Et ce n’est pas un hasard : à l’époque, le terme “État juif” sonnait étrangement. Au cours des années précédentes, les gens de ce pays n’avaient pas l’habitude de faire une claire distinction  entre “juif” et “hébreu”, entre les questions qui appartenaient à la Diaspora et celles appartenant à ce pays : Diaspora juive, langue juive (yiddish), attitude juive, religion juive, tradition juive – mais langue hébraïque, agriculture hébraïque, industries hébraïques, organisations clandestines hébraïques, policiers hébreux.

    S’il en est ainsi, pourquoi donc les mots “État juif” apparaissent-ils dans notre Déclaration d’indépendance ? Il y a une raison simple à cela : les Nations unies ont adopté une résolution pour la partition du pays entre un “État arabe” et un “État juif”. C’était la base légale du nouvel État. La déclaration, qui avait été préparée à la hâte, disait donc que nous étions en train d’établir “l’État juif (selon la résolution de l’ONU), à savoir l’État d’Israël”.

    La construction fut terminée, mais l’échafaudage ne fut pas démonté. Au contraire : il est devenu la partie la plus importante de la construction et dépasse sa façade.

    Comme la plupart d’entre nous à l’époque, David Ben Gourion croyait que le sionisme avait supplanté la religion et que la religion était devenue superflue. Il était tout à fait sûr qu’elle déclinerait et disparaîtrait d’elle-même dans le nouvel État séculier. Il décida que nous pourrions nous permettre de nous passer du service militaire des étudiants des écoles religieuses, croyant que leur nombre se réduirait de quelques centaines à presque rien. La même croyance l’a conduit à permettre aux écoles religieuses de continuer d’exister. Comme Herzl, qui avait promis de “garder nos Rabbins dans les synagogues et nos officiers dans les casernes« , Ben Gourion était certain que l’État serait entièrement laïc.

    Quand Herzl a écrit “l’État des Juifs”, il n’imaginait pas que la diaspora juive continuerait d’exister. Dans sa conception, seuls désormais les citoyens du nouvel État seraient appelés Juifs, tous les autres dans le monde s’assimileraient dans leurs nations respectives et ne seraient plus visibles.

    Mais le “pieux mensonge” de Herzl a abouti à ce qu’il n’avait pas imaginé, ainsi que les compromis de Ben Gourion. La religion ne s’est pas desséchée en Israël, mais au contraire : elle gagne le contrôle de l’État. Le gouvernement ne parle pas de l’État-nation des Israéliens qui y vivent, mais de “l’État-nation des Juifs” – un État qui appartient aux Juifs du monde entier, dont la plupart appartiennent à d’autres nations.

    Les écoles religieuses mettent fin au système d’enseignement général et sont en train de le maîtriser, si nous ne prenons pas conscience du danger et n’affirmons pas notre essence israélienne. On est sur le point d’accorder le droit de vote aux Israéliens résidant à l’étranger et c’est un pas vers l’octroi du droit de vote à tous les Juifs du monde entier. Et, plus important : les mauvaises herbes qui croissent dans le champ national-religieux – les colons fanatiques – poussent l’État dans une direction qui peut conduire à sa destruction.

    Pour sauvegarder l’avenir l’Israël, on doit commencer à enlever l’échafaudage du bâtiment. En d’autres termes : enterrer le “pieux mensonge” qui dit que religion égale nation. La nation israélienne doit être reconnue comme base de l’État.

    Si ce principe est accepté, quelle sera – à l’intérieur de la Ligne Verte – la future forme d’Israël ?

    Il y a deux modèles possibles, et beaucoup de variantes entre les deux modèles.

    Modèle A : l’État multinational. Presque tous les citoyens appartiennent à l’une des deux nations : la majorité appartient à la nation hébraïque et une minorité à la nation arabe palestinienne. Chaque nation jouira d’une autonomie dans certains domaines, comme la culture, l’éducation, la religion. L’autonomie ne sera pas territoriale mais culturelle (comme Vladimir Zeev Jabotinsky le proposait il y a une centaine d’années pour la Russie tsariste). Tous seraient unis par la citoyenneté israélienne et la loyauté envers l’État. La discrimination intérieure de la minorité arabe ne sera plus qu’un souvenir, autant que le “démon démographique”.

    Modèle B : le modèle américain. La nation américaine est composée de tous les citoyens américains, et tous les citoyens américains constituent la nation américaine. Un immigrant jamaïcain qui acquiert la citoyenneté américaine devient automatiquement membre de la nation américaine, héritier de George Washington et Abe Lincoln. Tous apprennent à l’école le même programme de base et la même histoire.

    Lequel des deux modèles est préférable ? A mon avis, le modèle B est bien meilleur. Mais le choix dépendrait d’un dialogue entre la majorité hébraïque et la minorité arabe. A la fin ce sont les citoyens arabes qui devraient décider s’ils préfèrent le statut de partenaires égaux dans une nation israélienne unitaire, ou le statut d’une minorité nationale autonome reconnue dans un État qui admet et chérit leur culture séparée, à côté de la culture de la majorité.

    Dans quatre jours, la Cour suprême décidera si elle est prête à faire le premier pas de cette marche historique.

    Article original en anglais, White Lie, Gush Shalom, le 27 février 2010.

    Traduit de l’anglais pour l’AFPS : SW

    Source : Mondialisation.ca


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