• Processus d’implosion

    Processus d’implosion

    Regis Mex analyse d’une façon lucide le processus d’implosion belge. Ecoutons-le : « En ces temps de crise, écrit que ce soit d’un point de vue géopolitique, financier ou social, il est un petit pays européen dont on omet sans doute à tort de parler : la Belgique. En effet, cette dernière n’échappe pas aux conséquences de l’avancée des mesures visant à concrétiser un gouvernement mondial, ce qui ne peut être autrement, puisque la capitale belge, Bruxelles, est également la capitale de l’Europe. (...) Bien que cette cohabitation ait déjà connu plusieurs heurts, les choses ont pris de l’ampleur depuis trois ans, période pendant laquelle le peuple belge a assisté à une augmentation du nationalisme flamand et à la radicalisation du discours séparatiste. (...) » Dans son livre La marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial, Pierre Hillard nous disait ceci, en 2007 : « Parler de l’éclatement de la Belgique est une vieille Arlésienne depuis la fondation de ce pays en 1831, en particulier avec la reconnaissance de son indépendance et de sa neutralité lors de la Conférence de Londres(...) »(8)

    « Le véritable coup de semonce a été lancé à la fin de l’année 2005 avec la signature d’un manifeste de 250 pages intitulé Pour une Flandre indépendante en Europe. C’est sous l’égide d’une cinquantaine d’hommes d’affaires, de journalistes et de professeurs d’université flamands, dit « groupe de Warande », qu’un document a vu le jour. Rappelant le retard économique de la Wallonie et le coût financier pour la Flandre, ce texte affirme : Á l’intérieur de la Belgique, la Flandre a évolué d’une région pauvre, sous-développée, vers une communauté à part entière avec sa propre langue, sa propre culture, un niveau de vie relativement élevé et ses propres caractéristiques et objectifs économiques et sociaux. (...) Ce texte rappelle le coût économique de la Wallonie sur le bon fonctionnement de la Flandre. (...) Cette disparité économique entre ces deux blocs entraîne des tensions croissantes entre Flamands et Wallons. Cette tension est rehaussée par l’édification de l’Union européenne, ce qui n’arrange pas les choses. Comme le souligne avec beaucoup de justesse un des membres du « groupe de Warande », Rémi Vermeiren : « Vu le nombre croissant de compétences européennes d’une part, et de compétences régionales d’autre part, il ne reste en fin de compte plus tant que ça de la Belgique. » Ces propos sont en fait valables pour l’ensemble des pays de l’Union européenne. En effet, nous assistons à l’édification d’un État européen parallèlement à la délégation de pouvoirs politiques, financiers, administratifs etc. aux régions, ces dernières traitant de plus en plus avec l’autorité supranationale de Bruxelles. Entre ces deux pôles, l’État national est pris dans un véritable étau. Vidé de sa substance, l’État belge n’est plus en mesure de freiner l’implosion du pays dont les oppositions culturelles accélèrent les envies d’indépendance des Flamands.(8)

    « (...) Face à la partition programmée de la Belgique, de nombreux Wallons tournent leur regard vers la France. (...) En effet, si la France accepte d’intégrer avec son accord la Wallonie au corps national, nous risquerions d’ouvrir une véritable boîte de Pandore. (...)Si la France accepte d’intégrer la Wallonie ; les Basques, les Catalans d’Espagne pour ne citer qu’eux, ne manqueraient pas d’exiger d’intégrer leurs frères de sang français au sein d’une même entité territoriale(...) Il est concevable aussi qu’une Flandre indépendante se rattache aux Pays-Bas formant ainsi une vaste entité néerlandophone. (...) Nous avons donc là un bel exemple parmi d’autres des services que peut rendre cette crise aux processus de mondialisme et d’unification européenne, qui, si elle peut se faire, ne le pourra que sur les décombres des nations. ».(8)

    La Belgique est un laboratoire ! Tout ce qu’il s’y passe n’est pas anodin et est effectivement à mettre en lien avec le projet d’un « nouvel ordre mondial » (NOM) qui est dans son étape « assassinat des Etats-nations ». Cette crise programmée va générer un chaos réorganisateur comme le disait Condoleezza Rice, (Ordo Ab Chaos). Ce qui se passe en Belgique semble être une « expérience de masse » qui ne doit pas nous être indifférente. A qui le tour ? Pour que rien ne s’oppose au néolibéralisme qui n’a rien à faire des Etats-nations faibles, s’intéressant surtout aux consommateurs, les Etats doivent disparaître au profit d’entités plus « flexibles » . L’Occident a adoubé sans coup férir la partition de la Yougoslavie, puis de l’Irak, et encourage l’atomisation d’autres puissances au nom, en théorie de la liberté des peuples, mais en fait de l’accessibiltié d’une façon facile et rapide aux richesses de ces Etats ( Kurdes, Darfour...) Les pays comme l’Espagne, la France ont , juste , retour des choses, aussi du mouron à se faire au nom de la liberté des peuples....


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