• La déprogrammation d'un film israélien suscite la polémique

    La déprogrammation d'un film israélien suscite la polémique

    La Ligue contre le Racisme et l’Antisémitisme (Licra) et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) ont exprimé mardi leur indignation à propos de la déprogrammation d’un film israélien dans le réseau de salles Utopia, à la suite de l’assaut donné par l’armée israélienne à la flottille humanitaire pour Gaza.

    Dans un communiqué, la Licra «s’indigne de la déprogrammation par le réseau de cinémas Utopia du film israélien "A cinq heures de Paris", comédie romantique non politique», estimant que la direction d’Utopia «alimente (…) une dangereuse confusion des genres».

    «Un tel boycott constitue une négation de l’indépendance des auteurs et de la liberté de la création artistique. Le cinéma, notamment israélien, a constamment oeuvré à la critique et est un espace propice au débat», affirme l’organisation.

    Pour la Licra, «la censure de ce film, avec pour seul motif la nationalité de son réalisateur, participe de manière inepte et démagogique à une importation du conflit israélo-palestinien sur le territoire français».

    Le réseau de salles art et essai Utopia - six cinémas - a déprogrammé le 2 juin «A cinq heures de Paris» de l’Israélien Leon Prudovsky en invoquant des «raisons morales», deux jours après le raid israélien meurtrier sur le convoi maritime d’aide à Gaza.

    De son côté, le Crif se dit «particulièrement scandalisé par la déprogrammation honteuse d’un film israélien dans un réseau de plusieurs salles Utopia, probablement décidée à la suite de l’arraisonnement de la flottille de Gaza».

    Cette «décision irresponsable, ajoute le Crif dans un communiqué, démontre que l’anti-israélisme primaire n’a plus de limite. Il s’agit de punir collectivement la société israélienne en censurant la création et l’oeuvre artistique».

    «À cela, s’ajoute l’appel au boycott des produits israéliens, des compétitions sportives et des rendez-vous culturels», dit encore le Crif pour qui le boycott est «illicite, éthiquement douteux» et que «politiquement, il ne peut que concourir à renforcer les extrémistes qui veulent qu’Israël disparaisse de la carte».

    (Source AFP)


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