• Israël : la vérité la plus laide

    Israël : la vérité la plus laide

     
    Il y a eu cette semaine choquante en décembre - une manifestation contre les couples judéo-arabes, une marche au sud de Tel-Aviv contre les travailleurs migrants et les demandeurs d’asile africains, l’arrestation d’adolescents juifs accusés d’avoir battu des Palestiniens et l’expulsion de cinq citoyens arabes de leur domicile dans le sud de Tel Aviv. Cela m’a laissée avec la question : et quoi après ?
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    Profanation d’un cimetière musulman par les colons juifs - Photo : El Païs

    Il est impossible de prédire l’avenir. Mais il y a des signes que la violence, perpétrée par des citoyens, pourrait se répandre.

    À la mi-janvier, des dizaines de jeunes juifs ont attaqué les fidèles musulmans dans une mosquée de Yofa ou Jaffa [véritable appellation - N.d.T], la ville historique arabe juste au sud de Tel Aviv. Un des communiqués publiés par des médias israéliens raconte que des jeunes, armés de pierres et de drapeaux israéliens, criaient « Mohammed est un porc » et « Mort aux Arabes », alors que les fidèles musulmans se préparaient à prier.

    Lorsque les policiers sont arrivés, ils n’ont arrêté aucun des assaillants.

    Et quelques jours avant la marche [anti-immigrés] au sud de Tel Aviv, sept hommes de nationalité soudanaise ont été attaqués à Ashdod, une ville côtière dans le sud d’Israël.

    Selon les médias israéliens, quelqu’un a jeté un pneu enflammé dans l’appartement partagé par les cinq personnes. Cinq d’entre elles ont souffert de l’inhalation de la fumée, deux devant être hospitalisées.

    Un autre acte alarmant de violence a eu lieu dans le sud de Tel Aviv le soir même. La Hotline for Migrant Workers, une ONG israélienne, rapporte que trois adolescentes - nées en Israël, parlant hébreu et filles de travailleurs migrants africains - ont été battues par un groupe d’adolescents juifs. Les assaillants, dont l’un était armé d’un couteau, les auraient qualifiées de les « sales noires ». Une des filles a eu besoin d’être soignée pour ses blessures.

    « Il est intéressant de noter que les filles avaient déjà connu une telle violence dans le quartier, » rapporte Poriya Gal, porte-parole de la Hotline for Migrant Workers. « Mais elles avaient décidé de ne pas le signaler à la police de peur qu’elles ne soient à nouveau agressées. »

    Un autre indicateur inquiétant de l’état d’esprit qui règne ici : dans le sud de Tel Aviv, le jour de la manifestation, un certain nombre de cours parascolaires ont fermé plus tôt afin que les enfants puissent rentrer chez eux en toute sécurité avant que la manifestation n’ait commencé. Les responsables de ces cours se sont inquiétés que les enfants puissent autrement être pris dans la marche et alors attaqués par des manifestants.

    Parce que les demandeurs d’asile sont souvent réticents à demander de l’aide - et ils sont peu susceptibles de se tourner vers la police - il est difficile de déterminer le nombre exact des agressions à caractère raciste.


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