• Une rentrée de plus en plus chère pour des enfants de plus en plus cons

    Une rentrée de plus en plus chère pour des enfants de plus en plus cons

    La pré-rentrée du Père Fouettard
    Sur la photo les mères font semblant de ne pas savoir, pour le photographe et la galerie, qu’elles veulent mais le gamin-tyranneau lui sait, il a pris sa décision..
    .

    Cet excellent slogan n’est pas de moi, je l’ai lu dans les marges de « Fluide Glacial » sous la plume de Lindingre. Il illustre le dessin d’un gosse obèse en train de bouffer de la « junk food » avec sur les dos des fringues de marques, le dernier modèle de portable de mes deux à la main. Les gamins pourris-gâtés sont devenus une cible privilégiée des pubeux, il n’y a pas plus malléable et plus grégaire. Pourtant ils n’ont pas de revenus mais les parents suivent tout le temps les désirs du petit merdeux chéri ou de la petite pisseuse adorée, et cèdent pour qu’il ait à la rentré ce qu’il veut. Il suffit de regarder autour de soi dans un supermarché, de voir les mères à demie gênées quand même quand on observe un peu, hésiter faiblement entre la trousse sans la dernière héroïne de dessins animés débiles dessus et une trousse sans rien mais fonctionnelle et tout aussi convenable. On voit les mêmes à la télévision, expliquer que les parents qui cèdent, c’est toujours les autres, bien sûr, mais que, eux, le moins souvent possible, à savoir tout le temps.
     
    Un téléphone cellulaire (je ne dirai pas téléphone portable, vocable qui en soi ne veut rien dire ou est une sorte de très beau pléonasme) devient un enjeu existentiel pour Kevin, petit blond à coupe mulet (qui revient hélas à la mode) et double menton naissant car il va un peu trop au « macdo » avec Papamaman, ou Sandrine, apprentie pétasse en devenir, avec frange et djinne slime, qui adore lire les aventures de vampires romantiques, malsains et névrosés dans « Toualaïte », tout un cycle écrit par une mormonne sociopathe (pléonasme là aussi). On voit se multiplier pourtant les reportages sur la cherté de la rentrée, le prix de la rentrée qui coûte très chère, sans que personne ne semble se demander pourquoi mais je crois que le slogan qui ouvre ce texte est parfaitement exact, c’est parce que les gosses sont de plus en plus cons. Alors certes, l’instinct grégaire des adolescents a toujours existé mais jamais avec cette ampleur qui font des supermarchés une allégorie du purgatoire, vingt caddies par caisse depuis quelques jours, des gamins réclamant sans cesse, des gamines prenant visiblement des participantes de télé-réalité comme modèles de comportement, des gamins mous l’œil vissé sur l’écran de leur gadget préféré, que Môman a sorti de l’emballage avant la caisse car le petit con ne pouvait pas attendre ne fût-ce que cinq minutes.

    Peut-être me traitera-t-on de vieux con pour ce billet ? Ce sera toujours plus facile que d’être ferme face aux chiards de l’hyper-consumérisme.

    par Amaury Watremez (son site) jeudi 19 août 2010


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :