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Par webrunner
Manifestations pour le départ du président Saleh.
Photo Reuters.
Peut-on encore parler de « Printemps arabe » au Yémen ? Il semble loin le temps où des milliers d'habitants de Sanaa réclamaient pacifiquement, sur la place de l'Université, le départ du président Ali Abdallah Saleh, 69 ans, au pouvoir depuis 1978. C'était il y a seulement quatre mois. Ces opposants campent toujours devant l'université, protégés par la 1re division blindée du général Ali Mohsen, l'ex-numéro 2 du régime qui a changé de camp.
Mais désormais, c'est la poudre qui parle dans Sanaa, que des dizaines milliers d'habitants, privés de gaz et d'eau, tentent de fuir. En dix jours, des affrontements y ont fait au moins 155 morts. Ils opposent des combattants de la tribu des Hached ¯ la plus grande du pays ¯ à la garde présidentielle commandée par un fils de Saleh. Hier, ces combats pour le contrôle des ministères ont failli être fatals au Président. Une salve d'obus s'est abattue sur la mosquée du palais, en pleine prière du vendredi.
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