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Il en va de la survie de l'espèce humaine.

Il en va de la survie de l'espèce humaine.

article de JP Petit source

A Tchernobyl, les Russes ont très vite pris des mesures énergiques, et dramatiques, pour maîtriser la situation. Après quelques heures de léthargie et d'incrédulité à Moscou, les ingénieurs délégués sur les lieux ont pris la mesure de la situation et agi en conséquence. Trente heures après le déclenchement de la catastrophe les 45.000 habitants de la ville de Pripyat, située à 3 km de la centrale, ont été évacués en bon ordre en 3 h 30 dans mille autobus.

Les Russes ont sacrifié de 600 à mille pilotes d'hélicoptères pour larguer des sacs de sable et de bore dans la gueule du monstre (un trou de dix mètres de diamètre, qui imposait une approche à basse altitude, à 100 mètres au dessus). Les occupants de l'hélicoptère devaient alors lâcher leur charge. Ils ont tous été mortellement irradiés.

Ca n'est que quand une masse énorme de sable, de béton, de bore et de plomb a pu être déversée que les émanations ont cessé. Mais pas la radioactivité émise par les très nombreux débris. Les vapeurs de plomb ont aussi causé de nombreuses affections dans la population (simple remarque : nos polytechniciens, pour remplacer le dangereux sodium fondu (5000 tonnes), fluide caloporteur des surgénérateurs à neutrons rapides, ces "réacteurs de IV° génération" suggèrent de refroidir le coeur, une tonne de plutonium, par une quantité équivalente de ... plomb fondu).

Où en sont les Japonais ? Il est exclu qu'ils puissent récupérer les unités de leur centrale. Que va-t-il se passer ? Si les cuves fuient, les éléments radioactifs vont diffuser dans les bâtiments, très dégradés. La chaleur entraînera une émission peu spectaculaire, mais transportant à distance des quantités croissantes de radioéléments.

Ces radio-nucléides divers et variés ont déjà fait le tour de la Terre. A terme il semble que la seule solution sera la mise sous sarcophage, étant donné que les réacteurs sont déjà inapprochables à cause de la forte radioactivité. Prendre cette décision serait un aveu d'échec pour les Japonais. Non pas d'échec devant cette situation, mais d'échec de leur technologie, de leur politique de l'énergie, de leur mode de vie. Le pays entier cohabite avec 54 réacteurs nucléaires, dont l'entretien et la conception ont déjà fait l'objet de nombreuses critiques. Condamner les réacteurs de Fukushima entraînerait une crise de confiance du peuple japonais, qui ne dispose d'aucune ressource énergétique de remplacement. Les enjeux économiques, sociaux, humains sont considérables.

Il est possible que les autorités japonaises, qui ont souvent fait montre d'incompétence et de manque de détermination, laissent courir au point où :

- La situation risque de devenir cauchemardesque au plan local.

- La pollution nucléaire prenne une ampleur dommageable à l'échelle de l'ensemble de la planète.

Quoiqu'il en soit, pour moi, la conclusion s'impose comme une évidence. Il faut abandonner le nucléaire et développer, sans attendre et dans l'urgence des énergies de remplacement. C'est faisable

Il en va de la survie de l'espèce humaine.

Je sortirai sur ce sujet un article de 10 pages dans le prochain numéro de Nexus, qui est déjà en route (il sera dans les kiosques en mai prochain). Je finis d'écrire une suite, qui sera publiée dans le même numéro et qui désigne de véritables solutions. C'est à dire la mise en place de sources d'énergie de remplacement à une échelle réellement planétaire. Il ne s'agit pas, par exemple, de placer des capteurs solaires et des éoliennes sur le toit des maisons et d'utiliser des ampoules de basse consommation, mais d'aller par exemple chercher l'énergie solaire là où elle se trouve et de l'acheminer à grande distance, sous haute tension, en .. courant continu. Il ne s'agit nullement d'une spéculation, mais de l'application de techniques déjà en place de longue date, dans différents pays. Au Canada l'acheminement du courant produit par des barrages situés dans le nord se fait sur 1400 km. La société Siemens finit de construire pour le compte de la Chine une liaison qui reliera le barrage des Trois Gorges aux régions côtières, via une connexion par courant continu. Puissance : 5000 MW. Une liaison par câble sous-marin permet déjà d'envoyer 1000 mégawatts de la France vers l'Angleterre. Mais le record se réfère à une liaison Danemark Norvège, avec 450 km de câble sous marin. Vous lirez tout cela dans mon article. Il s'agit d'aller puiser au plus vite dans la masse des énergies de remplacement que la Nature met à notre disposition en abondance. L'abandon du nucléaire s'impose. Le plus tôt sera le mieux.

Il n'est pas trop tard, mais il est temps.

La CRIIRAD a détecté de l'iode 131 en Drôme-Ardèche, dans de l'eau de pluie. Voici l'adresse de la vidéo montrant l'animation de Météo-France, concernant le dispersion de la masse d'air porteuse de radioactivité.

 

 http://www.irsn.fr/FR/popup/Pages/irsn-meteo-france_19mars.aspx

 

Cette séquence est éloquente et montre que celle-ci a diffusé dans tout l'hémisphère nord.

 

météo france 1

 

La masse d'air charriant des poussières radioactives a déjà recouvert tout l'hémisphère nord

 

Le rapport d'analyse et les commentaire de la CRIIRAD en date du 29 mars 2011

Les gens reçoivent des paroles rassurantes, concernant la pollution par des éléments radioactifs. On leur brandit des chiffres, que l'on qualifie de très modérés, voire insignifiants. Mais le risque principal réside dans l'inhalation d'une poussière, ou son ingestion, suivis de sa fixation dans le corps de la personne. Là est le risque majeur : porter cet élément radioactif en soi, dans son corps.

On peut mourir en vivant dans une région où la radioactivité ambiante semble faible, simplement parce qu'on a absorbé un débris poussiéreux microscopique, au mauvais moment.

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