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Les chantiers navals de Hambourg abritaient des combattants rouges formés par le Komintern, avant que ce dernier ne soit dissout par Staline. Mais c’est de l’histoire ancienne, et aujourd’hui, enfin les 7 et 8 juillet 2017, le grand port hanséatique a été le théâtre d’affrontement violents entre forces de l’ordre et militants antifascistes, ou anti-G20. Depuis que les raouts mondialistes baptisés G7, G8 et autres G20 sont organisés dans les grandes villes occidentales, le grand public a droit à une curieuse guérilla urbaine entre gauchistes et policiers qui protègent les maîtres du monde. Vu de loin, c’est le juste combat des pauvres et des oubliés contre les riches qui décident du destin de tous. Vu de près, c’est un peu plus compliqué...
Le G20 officiellement terminé, les troubles de rue continuent : troisième nuit d’émeutes où les caméras du monde entier montrent les policiers repousser les assaillants cagoulés à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Des affrontement « très violents » selon la presse internationale, mais toujours pas un mort, et c’est heureux. Tout cela ne serait-il que du théâtre ?
Les commerçants dont les vitrines explosent et les habitants dont les voitures brûlent ne seront pas de cet avis, mais d’un pur point de vue politique, la mise en scène d’une opposition musclée à la réunion des grands de ce monde a quelque chose qui se rapproche de l’ingénierie sociale. Car comment expliquer, dans des pays européens touchés par le terrorisme et dont les lois ont été durcies avec un état d’urgence quasi-permanent, que des militants ultra connus de la police traversent tranquillement n’importe quelle frontière pour effectuer, en toute impunité, leur travail de sape antimatérialiste ?
Certains bénéficieraient-ils de passe-droit ? C’est la seule conclusion à laquelle un esprit empreint de bon sens peut arriver. Mais alors, quel intérêt pour le système capitaliste en place et les pays qui accueillent ce genre de « manifestation » en toute conscience ? Si le G20 déclenche à coup sûr de graves troubles à l’ordre public, pourquoi ne pas organiser un sommet virtuel en multiplex entre des dirigeants qui ne bougeraient pas de leurs bureaux ultrasécurisés ? On dirait que les élites occidentales ont besoin d’exhiber une violente opposition, une opposition qui serait immédiatement rejetée par le grand public occidental...
Et si, parmi les black blocs qui s’opposent durement à la police il y a des militants antilibéraux sincères, personne ne peut croire que de tels mouvements échappent à la surveillance des renseignements intérieurs des pays concernés. Cela veut dire qu’il y a collusion et coproduction de troubles à l’ordre public entre deux entités apparemment ennemies, mais dont les buts sont très congruents !
source E&R