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Fukushima : le taux de radioactivité en mer est encore très important

Fukushima : le taux de radioactivité en mer est encore très important
Des chercheurs américains ont fait état de taux de radiation au large de Japon qui demeurent anormalement élevés

La catastrophe de Fukushima continue de faire parler d’elle. Et pour cause : loin de s’atténuer,  ses répercussions vont crescendo. On l’a évoqué, certaines denrées alimentaires ont présenté des niveaux de radioactivité supérieurs aux limites autorisées, ainsi la viande de bœuf, le lait, le thé et plus récemment le riz, qui fait actuellement l’objet d’expertises approfondies. Les produits de la mer aussi ont été contaminés, ce qui n’a certes pas surpris grand-monde vu les quantités astronomiques d’eaux radioactives qui ont dû être rejetées directement dans l’océan.

Les spécialistes tentent toujours d’évaluer le taux de radiation au large des côtes, et selon des résultats présentés par des centres de recherche japonais il y a deux semaines, 3 500 térabecquerels de césium 137 ont été rejetés directement de la centrale dans l’océan tandis que 10 000 autres sont retombés de l’atmosphère entre le 11 mars et fin mai.

Avec l’aide de l’Université de Tokyo (Japon), une équipe de chercheurs américains est également partie en pleine mer pour mesurer les taux de radioactivité. Si les analyses sont toujours en cours et qu’on attend donc les résultats définitifs, les scientifiques sont d’ores et déjà sûrs d’une chose : la catastrophe de Fukushima a provoqué une contamination sans précédents.

« Lorsque nous avons vu les chiffres – des centaines de millions de becquerels – nous savions qu’il s’agissait du rejet de radiations dans l’océan le plus important jamais constaté », a ainsi déclaré Ken Buesseler, responsable de la mission. « La catastrophe nucléaire de Tchernobyl a peut-être été cinq fois plus importante mais son impact océanique était bien plus faible que celle de Fukushima »,  a ajouté ce chercheur de l’Institution océanographique de Woods Hole (Etats-Unis) qui parle en connaissance de cause puisqu’il était également sur le terrain en 1986.

Il a par ailleurs précisé à nos confrères du New York Times que le taux de radiation enregistré dans la Mer Noire à l’époque était de 1 000 becquerels par mètre cube alors que ceux relevés en avril dernier au large de la centrale de Fukushima 1 étaient de… 100 000 bécquerels par mètre cube, sachant enfin que les experts « (ne savent) toujours pas combien ont été rejeté au total ».

Bien qu’ils soutiennent que les niveaux de radiation enregistrés entre 30 et 650 kilomètres au large de la région concernée ne sont pas directement dangereux pour l’être humain, ceux-ci restaient anormalement élevés fin juillet, de l’ordre de 10 000 becquerels par mètre cube. « Cela suggère que le problème de rejet n’a pas encore été résolu », affirme M. Buesseler, l’hypothèse principale avancée par les chercheurs étant que les nappes phréatiques et des sédiments contaminés aux alentours des côtes continuent de polluer les eaux marines. De quoi supposer qu’elles subiront encore longtemps les conséquences de l’accident de Fukushima 1…

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