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Posté le 4 novembre 2013 par La rédaction dans Informatique et Numérique
Dans son dernier rapport sur les radiofréquences, l’Anses en a profité pour tester les dispositifs anti-ondes. Verdict.
La méfiance vis-à-vis des radiofréquences reste forte et l’explosion des personnes dites « electro-sensibles » a donné des idées à certains. C’est ainsi que l’on voit fleurir des dispositifs censés nous protéger des ondes. Parmi les solutions les plus en vogue, le patch séduit de plus en plus. Petit, pratique et pas trop cher, quelques dizaines d’euros, ces patchs à placer à l’arrière de son téléphone portable promettent d’absorber les ondes émises. Certains d’entre eux promettent même jusqu’à 99% de réduction du DAS. Le DAS, ou Débit d’absorption spécifique, est un marqueur de l’énergie dégagée par le rayonnement électromagnétique auquel est soumis l’utilisateur de l’appareil. Des performances en partie confirmées par les tests de l’Anses.
Parmi les 13 dispositifs anti-ondes, 11 patchs et 2 pastilles à coller. Les dispositifs de type étui de protection conduisent effectivement à une diminution allant de 71,56% à 99,53% du DAS ! En revanche, les dispositifs anti-ondes à positionner sur la batterie ou directement sur le téléphone ne montrent qu’une réduction de quelques pourcents. Enfin, les systèmes à placer près de l’antenne permettent une réduction du DAS entre 8% et 76% environ.
Le principe est de coller du métal au dos du téléphone. « Cela modifie l’antenne. Il est alors possible de diminuer le DAS car l’antenne n’est plus adaptée à son environnement, elle n’est plus apte à délivrer toute la puissance initiale. » explique Olivier Merckel, de l’ANSES.
De quoi confirmer les dispositifs dans leur utilité. Oui mais, il y a un mais ! En effet, en contrepartie de la diminution du DAS, la capacité de réception de l’appareil s’en retrouve très limitée, «[…] rendant difficile voire impossible la réception des appels » précise le rapport. En fait, l’appareil se retrouvant avec une puissance diminuée, il n’est plus capable de fonctionner correctement et émet plus fort pour tenter de maintenir la liaison avec les antennes-relais. Tout le contraire de l’effet recherché. De plus, cela vide la batterie, déjà rapide à se décharger pour les Smartphones.
La conclusion de l’Anses est claire : « aucun effet probant de ces dispositifs sans une altération des performances du téléphone mobile. Au contraire, les protections qui modifient les performances radioélectriques des téléphones mobiles, en dégradant par exemple les capacités de réception, risquent, dans des conditions d’utilisation réelles, d’augmenter le niveau d’exposition de l’utilisateur. »
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique