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45% des jeunes sont au chômage.
Pedro Armestre/AFP
Le pays est appelé aux urnes aujourd'hui, dans 13 régions sur 17 et dans plus de 8 000 municipalités. Une loi interdit les rassemblements politiques la veille d'un scrutin. Les « indignés » qui manifestent un peu partout dans le pays sont donc illégaux depuis samedi minuit, mais le gouvernement socialiste, qui s'attend à essuyer un revers électoral, n'a pas fait appliquer l'interdiction par la force. « J'ai beaucoup de respect pour ces personnes qui manifestent », a déclaré le président José Luis Rodriguez Zapatero.
La contestation est née en début de semaine pour éveiller la conscience de la classe politique avant le scrutin. Forts de leur succès, les manifestants parlent désormais de poursuivre leur action demain et au-delà. Sur certaines banderoles, les jeunes font le parallèle entre le printemps arabe et leur propre grogne. Leurs aînés évoquent de leur côté les soulèvements populaires de leur jeunesse. « J'ai vu les manifestations de mai 68, et le mouvement actuel est un mouvement similaire », affirme l'un d'eux. Plus de 200 jeunes Parisiens ont d'ailleurs témoigné leur soutien aux Espagnols vendredi soir, sur la place de la Bastille.